Multipotentiel

Éclectique sans pareil

Tu rêves de merveilles

Mais rarement te révèles

Pensées obsessionnelles

Traversent ta cervelle

En état perpétuel

De recherches passionnelles

Tu fais de personnel

Les maux universels

Tu es en continuel

Torrent émotionnel

Est-ce providentiel

Ou juste accidentel

Si comme le ménestrel

Ou encore l’hirondelle

Tu changes de ruelle

De façon continuelle

Si en tant que mortel

Tout ce qui vient du ciel

Fait que tu t’émerveilles

De façon perpétuelle

Tant pour une aquarelle

Que pour une sittelle

Il te pousse des ailes

Uni à l’Éternel

Conscience

Conscience

Est-ce bien toi mon essence

Qui depuis ma naissance

Se plaît avec aisance

À me donner contenance

Et qui pendant l’enfance

Était pleine d’insouciance

Quand viendra la démence

Me feras-tu silence

Quand viendra l’échéance

De toi j’aurai jouissance

Au-delà l’existence

Tu fais ma quintessence

Tu fais mon immanence

Toute mon expérience

N’est qu’une évanescence

Mais dans la rémanence

Tu perdras l’ignorance

Tu feras convergence

Vers la lumière intense

Procrastination

Longtemps tu as été

Mise en accusation

Ou bien considérée

Comme grave affliction

Alors que de toi naît

Souvent la création

Quand alors reposée

De toute agitation

Je peux enfin rêver

Plus dans l’acceptation

Enfin débarrassée

De toute la pression

Peuvent alors mijoter

Toutes mes émotions

Pour qu’efficacité

Et imagination

Permettent de créer

Avec inspiration

Et demain révéler

Toute la dimension

Bien trop longtemps cachée

De mes introspections

Et me voir libérée

De mes palpitations

Musique

Ô toi la musique

Que tu es magique

Que tu es unique

Car bien qu’éclectique

Ton pouvoir cosmique

Sort tout apathique

Des maux authentiques

Qui le rendent statique

Que tu sois classique

Ou électronique

Ta force artistique

Se voit bénéfique

À tous les publics

Tu rends frénétiques

Tous les impudiques

Rarement polémique

Même quand chaotique

Tes sons poétiques

Tes belles harmoniques

Sont une voie mystique

Qui sort du tragique

Et par temps critiques

Une réelle supplique

Quotidien

Avance au quotidien

Profite du train-train

Pour faire auprès des tiens

Ce que tu crois de bien

Et grâce à ton soutien

Que se serrent les liens

Pour ne pas qu’un ancien

Se sente sur le déclin

Que tu sois magicien

Pour tous les êtres humains

Qui sont dans le besoin

Pour qu’enfin un matin

S’estompe leur chagrin

Qu’ils voient dans le lointain

Se tendre cette main

Qu’ils croient en leur prochain

Que tu en sois témoin

Pour vivre enfin serein

Patience

Plus grande est la patience

Et plus la tempérance

Effleure la conscience

Elle marque la différence

Éloigne la violence

Étaie la connaissance

Développe la confiance

Alors vient l’espérance

Trésor de l’existence

Pour que la vie soit danse

De l'existence

As-tu déjà pensé

Combien pour exister

Tu pouvais accepter

Et même peut-être aimer

Ta sensibilité

 

As-tu déjà rêvé

Combien t’émerveiller

Pouvait te stimuler

Et peut-être ériger

Ta personnalité

 

As-tu déjà songé

Combien t’abandonner

Pouvait te révéler

Toute l’immensité

De ton identité

 

As-tu imaginé

Combien si méditer

Pouvait te libérer

Ou même t’enseigner

Ta profonde vacuité

Écriture

Encense l’écriture

Fais-en ta nourriture

Par la littérature

Répare tes blessures

De quelques aventures

Combats la dictature

Il est bien des tortures

Qui face à la culture

Prendront une tournure

Peut-être un peu moins dure

Ou qui dans le futur

Se verront même exclure

À présent nos reliures

N’ont plus d’enluminure

Nul besoin de dorures

Pour que montent nos murmures

C’est de toute conjoncture

Que les mots les plus purs

Guérissent nos fêlures

Ce sont eux qui capturent

Dans les heures plus obscures

La parole des augures

Pour que sans démesure

De notre sépulture

Où notre être immature

Sur le point de conclure

Révèle sa vraie nature

Mon ego

Message à mon ego

Écoute mes propos

Cesse de faire le beau

De jouer ton lamento

Quand tu vas crescendo

Avec tes trémolos

Activer mes sanglots

Tu es tel un bourreau

Qui répand le chaos

De par tes scénarios

Magistral maestro

Je porte tes fardeaux

Qui ne sont que pipeau

Tu joues tes numéros

À travers mon cerveau

Parfois incognito

Je me crois le héros

De phénomènes géniaux

Qui font de moi l’idiot

Empli d’imbroglios

Allant jusqu’au fiasco

Libère-moi de l’étau

De mes états mentaux

Pour que de mon tombeau

Tu ne sois pas de trop

Laisse mes idéaux

Trouver enfin repos

Liberté

Ma douce liberté

Mon bien le plus précieux

Je te vois peu à peu

Devenir limitée

 

À travers mes écrits

J’ose encore espérer

Ou peut-être me leurrer

Pensant vivre ma vie

 

Car plus que ma santé

Il est si délicieux

De croire que les dieux

M’ont permis d’arbitrer

 

Est-ce moi qui définis

Ce qui me fait rêver

Ou bien qui j’ose aimer

Car libre à l’infini

 

Je n’ai jamais douté

Que pour me rendre heureux

Le plus drôle des jeux

C’était toi liberté

Émotions

Merveilleuses émotions

Quelle est donc votre mission

Cataclysme sans raison

Maîtrisant toutes mes actions

Que mes valeurs soient à terre

Vous êtes torrent de colère

Que je tombe dans la boue

Se soulève mon dégoût

Si la vie fait qu’on me blesse

Déferle alors la tristesse

Ou qu’on me déstabilise

Soudain émerge la surprise

Que j’envisage ma mort

Et vous réveillez mes peurs

 

Alors enfin je suis moi

Et c’est farandole de joie

Bienveillance

Tu n’es pas morte bienveillance

Comme certains veulent qu’on le pense

Tu étais juste en dormance

Attendant ta vengeance

Pour sortir du silence

Distiller ton essence

Et remettre du sens

Contre la décadence

 

Tu n’es pas morte bienveillance

Instille ta confiance

Reforme les alliances

Que toutes nos croyances

Entrent en résonance

Éteins les discordances

Dissous l’ignorance

Redeviens référence

 

Tu n‘es pas morte bienveillance

Donne à nos existences

Leur magnificence

Révèle ta sapience

Face à la violence

Prodigue l’espérance

Sois dans l’abondance

Réminiscence de la conscience

État d'âme

Âme tu te crois seule

Perdue sans boussole

Viens que je recueille

Ton cœur qui s’isole

 

Âme qui se croit seule

Toi qui cabrioles

Libère de sa geôle

Ton cœur qui s’affole

 

Âme franchis le seuil

Fuis loin des écueils

Que mon cœur convole

Vers sa source folle

 

Âme prends ton envol

Viens rejoins Éole

Transition

J’ai vécu ma mort

À travers mon corps

Et j’ai su alors

L’envers du décor

J’ai vécu ma mort

À travers mon cœur

Univers

Univers

Toi la mère

Qui confère

Qui génère

Et la terre

Et la mer

Passagère

En croisière

Je vénère

Ta lumière

Que prospère

Ta matière

Ainsi j’erre

Sans repère

Héritière

De poussière

Étrangère

Dans les sphères

Pauvre hère

Si légère

Familière

Du désert

Éphémère

Ô temps

Ô temps

Toi qui fais l’espace

Toi qui fais ma trace

Tu t’étires las

Tu surprends d’un flash

Et puis tu t’effaces

 

Ô temps

Toi cet inconnu

Toi si distendu

Tu fais mon vécu

Tu fais l’absolu

Et puis tu conclus

 

Ô temps

Toi qui n’es pas droit

Toi qui fais la foi             

Tu te joues de moi

Tu écris ta loi

Et puis tu me broies

 

Ô temps

Toi le mouvement

Toi qui fais les ans

Tu es comme un chant

Tu es changement

Puis tu es avant

Ma planète

Ma planète si belle

Toi qui es si frêle

Que ma peur actuelle

Presque existentielle

De te voir mortelle

Est obsessionnelle

Que ma peur réelle

Est sempiternelle

Tes pluies torrentielles

Tes chaleurs annuelles

Reflets bien actuels

De l’industriel

Sont une kyrielle

De blessures plurielles

Que nous infidèles

Faisons à ton ciel

 

Ma planète si belle

D’un combat mutuel

Et moins criminel

Dépend l’essentiel

Le jardin

Dans le jardin des fleurs

Où plane le bonheur

J’ai découvert ton cœur

Et depuis rien ne meurt

 

Dans le jardin de vie

Où sont tous mes amis

J’ai bien souvent appris

Que le monde me sourit

 

Dans le jardin du cœur

Où font rage mes humeurs

J’ai vécu de bonne heure

En préparant ma mort

 

Dans le jardin du soir

Où vont tous mes espoirs

J’ai écrit ma mémoire

Pour enfin te revoir

 

Et si...

Et si de ma vie

Rêvait mon esprit

Et si de ma vie

Berçait l’infini

Et si de l’amour

Je vivais un jour

Et si de l’amour

Je rêvais toujours

Et si du bonheur

Je berçais mon cœur

Et si du bonheur

Je vivais en chœur

Et si fou de toi

Me venait la foi                  

Et si fou de toi

Venaient mes émois

Et si de la mort

J’étais en accord

Et si de la mort

Je vivais encore