Nature

Une balade en nature

Pour sortir de tes murs

Et retrouver l’air pur

Est la meilleure des cures

 

Partager un moment

Relié aux éléments

Est bien plus délivrant

Que tout médicament

 

La présence d’un oiseau

Ou celle d’un cours d’eau

Peut guérir bien des maux

Simplement par le beau

 

Accueillir les odeurs

Et le parfum des fleurs

Émoustille ton bonheur

Apaise ton humeur

 

Un rayon de soleil

Un orage qui réveille

Sont de telles merveilles

Qu’ils appellent à l’éveil

 

Ainsi en communion

Avec la création

Tu vis dans l’abandon

Les plus belles émotions

Oiseau

Que tu sois passereau

Ou bien un échassier

Tu adoucis mes maux

Et je suis transportée

 

En écoutant ton chant

Je reçois le traitement

Ainsi bien des tourments

Deviennent évanescents

 

Ton merveilleux plumage

Est ravissement des yeux

On y voit le langage

Qu’utilisent les dieux

 

Quand tu déploies tes ailes

T’abandonnant aux vents

Ton voyage vers le ciel

M’emporte dans ses courants

 

Et je prends mon envol

Pour danser avec toi

Bousculer ma boussole

Et me retrouver moi

Inspire expire

Alors que tu inspires

Alors que tu expires

Laisse venir à toi

Un souvenir passé

Un agréable endroit

Ou bien un être aimé

 

Alors que tu inspires

Alors que tu expires

Imagine un futur

Qui durerait toujours

Qui dénué de blessures

Ferait place à l’amour

 

Alors que tu inspires

Alors que tu expires

Vis le moment présent

En toute liberté

Savoure cet instant

Le seul à exister

 

Océan

Tu donnes à ma planète

Une si jolie couleur

Que même sous la tempête

Je reste admirateur

 

Tu es source de vie

Bien souvent méconnue

Tes failles englouties

Cachent un monde inconnu

 

Tes légendaires courants

Régulent nos climats

Associés à nos vents

Dans un jeu délicat

 

Tu forces le respect

Et pourtant tous les jours

Tu reçois nos déchets

Appelant au secours

 

Ta faune disparaît

Tes glaces fondent en masse

Et l’Homme disparaît

Sans comprendre la menace

Confiance

Ô homme désespéré

Ne peux-tu un moment

Te voir plus éclairé

Pour poser un instant

Ton regard sur la vie

Comme tu l’as fait enfant

Ressentir l’infini

Le bonheur présent

Ta confiance en demain

Trop souvent oubliée

Te protège du chagrin

Fait fleurir tes projets

Alors laisse-la renaître

Pour que ton cœur s’allège

Et puisse reconnaître

Ce précieux privilège

Cette chance infinie

Le plus beau des cadeaux

Qu’est traverser la vie

Avec tous ses maux

Paysan

Tu cultives les terres

En échange d’une misère

Nourris ceux qui en ville

Ont une vie plus facile

 

Travaillant par tous temps

Sous la pluie sous le vent

D’un labeur difficile

Tu rends nos sols fertiles

 

Un éternel combat

Te confronte au climat

Tu façonnes la nature

Pour produire les cultures

 

Et quand tu es éleveur

Tu te lèves à toute heure

Pour guérir les maux

D’un agneau ou d’un veau

 

Sans toi qui veilles au grain

Nous aurions vite faim

Trop souvent dans l’oubli

Tu mérites mille mercis

Seul

Es-tu vraiment le seul

Qui dans cet Univers

S’invente des idoles

Et sait écrire des vers

 

Le seul qui utilise

Les lois mathématiques

Et ait quelque maîtrise

Des phénomènes chimiques

 

Le seul qui cuisine

Pour que s’alimenter

Ne soit pas une routine

Mais plaisir partagé

 

Le seul pour qui les arts

Sous toute forme qu’ils soient

Te permettent d’un regard

De vivre mille émois

 

Le seul qui peut penser

Quitter sa belle planète

Pour aller rencontrer

Peut-être d’autres êtres

Réalité

Je pense donc je suis

Est ce que j’ai cru longtemps

Mais pourtant aujourd’hui

Le doute me reprend

Comment puis-je affirmer

Avec exactitude

Que ma réalité

Est une certitude

Faire confiance à mes sens

Est-il suffisant

Pour que ma connaissance

Soit le temps d’un instant

Au-delà l’illusion

Et puisse percevoir

Quelle est ma condition

Et si je peux y croire

Solitude

Tu es si délicieuse

Pour peu qu’on t’ait choisie

Mais deviens douloureuse

Si trop souvent subie

 

Tu es mère de l’art

Car rares sont les esprits

Qui proches d’un regard

Exhibent leur génie

 

Jardin de mes pensées

Tu m’es aussi vitale

Que le fait d’être aimée

Comme tout être social

 

Celui qui te connaît

A deux amis précieux

Selon que ça lui plaît

Ou bien lui ou bien Dieu

 

Comme pauvre est la vie

De celui qui te fuit

Car n’ayant pas d’ami

Il succombe à l’ennui